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Zambras - guitare Giney AYME 8 mn

Farrucas -  guitare Giney AME 4 mn

Serge Pey

 

(extraits)

Giney est une marge. Il écrit sur des page où les autres n’écrivent pas. Un artiste organise toujours l’envahissement de la marge et déborde le centre. Il fait venir les banlieues de l’écriture sur les places de décision. La marge c’est aussi la manière de regarder un puits de soif depuis sa margelle de barbelés.../...

 

.../... Giney est un témoin essentiel des passages amoureux de l’art. Il déplace le statut de l’artiste en cassant le curseur des stabilités. Peintre, verrier, performeur, éditeur, cinéaste, guitariste, ouvrier maçon, ramasseur de trésor, marin, habitant du monde, il déplace l’art là où il se trouve. Il est un acteur de l’air, une mouette et un corbeau. Il a toujours un bateau caché dans les vagues même si plusieurs fois il l’a coulé en pleine mer. Notre mer, notre âme. Giney Ayme est un chasseur des présents de l’infini. Sa main d’ouvrier et d’artiste invente les échelles qui montent jusqu’à nous.../..... 

 Xavier Malbreil

 

(extraits)

La violence que montre Giney, c’est une violence du possible, de l’ici et du maintenant ; une violence ô combien ambiguë, puisqu’elle nous fait plaisir ; et une violence encore des rapports d’argent et d’exploitation. Une violence du possible, parce qu’elle est là, sous nos yeux, à tous moments prête et que beaucoup de performances ne nous montrent à voir qu’une trace, qu’une infime trace du discours qui aura cheminé dans l’esprit de l’artiste.../...

 

.../... Et enfin une violence des rapports de domination des hommes sur les autres, à travers le travail et les outils.

Celle-là, cette violence, on la subit au cours de Manu Tension, d’autant plus quand on l’a connue, et que l’on reconnaît derrière la hâte de Giney à trancher ses planches la pression de l’horloge, la réprimande insidieuse du chef, la menace de la feuille de paie, une posture humaine qu'il "exploite" encore plus dans une autre version de la série des "MANU TENSIONS" : "les gestes du travail" .../...

 

Marc Mercier -

 

(extraits)

Ce vernissage d'hier soir, a fait resurgir plein de souvenirs parce que ce que tu nous a montré est magnifique. Tu as petit à petit épuré tout ce que tu avais initialement envisagé de faire pour ne conserver que ce qui est juste, précis. Cette image de la mendiante est puissante, sans pathos, elle affirme une présence. Cette composition de 108 photos en noir et blanc est extraordinaire car tu as outrepassé le genre photographique, c'est un film exposé, tous ces mouvements, ces lignes, ces pas suspendus, ces ombres dynamiques… Le choix des vidéos aussi est judicieux car elles nous entraînent vers d'autres territoires… Je pense aussi à la vidéo qui est tournée vers l'extérieur (en vitrine), la main qui tourne la manivelle, sur la voix de jérome game, ce même geste qui servait à reproduire des textes et à tourner des images du temps du cinématographe primitif.

texte intégral : 
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